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La nouvelle étape de la marche vers la souveraineté nationale panafricaine au Sénégal

vendredi 19 avril 2024 par Diagne Fodé Roland (RC)

Le peuple a chassé dans les urnes l’État libéral néocolonial hors la loi. Le grand absent dans la victoire a été pour la première fois de l’histoire du Sénégal le mouvement syndical sous la houlette des bureaucraties chasseurs de perdiem.
La jeunesse a payé un lourd prix macabre, de blessés et emprisonnés pour obtenir cette révolution citoyenne dans les urnes contre l’État hors la loi.
L’espérance ainsi que l’attente sont grandes pour que les deux alternances libérales néocoloniales après 40 ans de pouvoir du PS social-libéral cèdent la place à l’alternative souverainiste.

Le nouveau pouvoir hérite d’un État libéral néocolonial.

Une dette externe et interne estimée à 15.000 milliards de francs CFA, une économie contrôlée par 600 entreprises françaises, une bourgeoisie nationale majoritairement confinée dans l’import-import et dans l’économie informelle, un État dont le rôle socio-économique stratégique a été réduit à néant par les diktats libéraux du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC, une souveraineté monétaire panafricainement bradée à l’ex-métropole coloniale, une intégration de la bourgeoisie compradore dans les réseaux prédateurs françafricain, eurafricain, usafricain, une corruption systémique et endémique de la petite bourgeoisie politicienne et/ou technocratique d’État alternante au pouvoir depuis plus de 60 ans servile à l’impérialisme et utilisant ses fonctions à la tête de l’État comme le chemin le plus court pour devenir milliardaire, une gouvernance francophile excluant les cadres formés ailleurs qu’en France, en Europe et aux USA, une aliénation culturelle consécutive à l’assimilationnisme colonial francophile « peau noire masque blanc », un présidentialisme se soumettant les pouvoirs judiciaire, législatif, médiatique, etc dans le cadre d’un règne autocratique.

La révolution citoyenne souverainiste dans les urnes n’a pas brisé mais a hérité de cet État néocolonial.
Et le nouveau pouvoir compte sur les travailleurs et agents résistants de l’État néocolonial pour appliquer le programme alternatif de Pastef et de la « coalition Diomaye = Sonko président ».
La lutte contre les corrupteurs et les corrompus est à l’ordre du jour.

Nous autres révolutionnaires communistes du camp souverainiste devons continuer à contribuer à l’expérience en cours consécutivement à notre participation à la lutte pour abattre l’État hors la loi de Macky/APR/BBY /PS/PDS et notre contribution à l’actuelle hégémonie culturelle du souverainisme en mettant en application le principe énoncé par Mao Tsé Toung « unité, critique, unité ».

Consolider la victoire par la tenue du congrès de Pastef et des législatives.
Changer cet héritage qu’est l’État néocolonial, devenu par la mal-gouvernance libérale mafieuse un État hors la loi, nécessite aussi l’élection d’une nouvelle Assemblée Nationale dès la fin des deux ans légaux de la 14éme législature.

Annoncée en 2021, la fusion dans Pastef/Les Patriotes des 14 organisations dont Yoonu Askan Wi qui rassemble en son sein les résistants de l’ex-gauche communiste historique issus des partis traîtres And-Jëff, PIT, LD, RTA-S avait été manifestée par la signature du protocole de fusion, la mise en place du Bureau Politique, du Cabinet du président du parti, de la rédaction des nouveaux statuts, des commissions scientifiques, des structures des cadres, des jeunes, des femmes, des Domu Daraa, des Magi Pastef, de la commission préparatoire du premier congrès et de fusion dans Pastef/Les Patriotes, etc.

Toutes ces structures internes étaient provisoires jusqu’à la tenue du premier congrès et de fusion de Pastef/Les Patriotes.
Ce congrès n’ayant pu être organisé en raison de l’agression répressive de l’État hors la loi libéral néocolonial de Macky/APR/BBY, il devient nécessaire de le réaliser avant la dissolution et la prochaine élection législative.

Prolonger la consolidation du souverainisme au pouvoir par une réforme constitutionnelle

Une des leçons de la lutte récente a été le retour répressif entre 2021 et 2024 contre le camp souverainiste sous la houlette de Macky/APR/BBY de l’époque 1960/74 marquée par la dissolution en 1960 du PAI, premier parti indépendantiste du Sénégal, par la clandestinité imposée, l’emprisonnement, la torture subis par les révolutionnaires sous l’égide le parti unique UPS de Mamadou Dia/Senghor puis après le coup d’état de 1962 du PS sous Senghor.

Les « multipartisme limité » puis « intégral » qui sont des conquêtes démocratiques de nos luttes dans la clandestinité ont été ensuite instrumentalisés pour renforcer le présidentialisme singeant la 5éme République de la métropole impérialiste coloniale.

La première alternance libérale du PDS puis la seconde APR/BBY flanquées des renégats ex-leaders de la gauche communiste empêtrés dans les travaux pratiques de la collaboration de classe dans les pouvoirs libéraux néocoloniaux se sont transformées littéralement en État hors la loi sanglant et embastilleur contre le nouveau « moom sa reew, bok sa reew, defaar sa reew » porté par le nouveau camp souverainiste.

La trahison des Assises Nationales et de la CNRI par la quasi-totalité de ses signataires doit maintenant être réparée par son actualisation par l’actuel gouvernement souverainiste non signataire dans la perspective d’une refondation parlementaire de la République mettant fin à ce que d’aucun appelle « hyper-présidentialisme ».

Le souverainisme se divise en trois

L’opposition frontale à la mal-gouvernance des corrupteurs et corrompus, à la servilité abrutissante à la françafrique, l’eurafrique et l’usafrique pilleuses de nos richesses nationales et l’option souverainiste de la jeunesse pour une vie meilleure au pays contre l’émigration piroguière ou désertique macabre pour devenir sans papiers dans les « eldorados » en déclin d’Europe et des USA met en présence trois courants au sein même du camp souverainiste uni :

- le souverainisme libéral mondialiste qui considère que seul le secteur privé crée des emplois et permet la transformation industrielle des richesses nationales pour obtenir une valeur ajoutée en vue d’exporter ;

- le souverainisme conservateur libéral mondialiste qui ramène le souverainisme à sa dimension culturaliste sans différencier ce qui est progressiste et réactionnaire ;

- le souverainisme révolutionnaire qui œuvre pour que les classes laborieuses (ouvrier, paysan, éleveur, pêcheur, travailleur de l’informel) s’invitent dans le grand débat national pour le « moom sa reew, bok sa reew et defaar sa rew ».

Dans cette phase post-victoire électorale, la recette maoïste « unité, critique, unité » est la méthode indiquée de consolidation souverainiste pour que notre pays renforce progressivement à terme, mais sûrement, l’Alliance des États du Sahel (AES) pour que vive « l’union libre des pays libres d’Afrique » selon la juste formule des communistes Tiémokho Garan kouyaté et Lamine Arfan Senghor.

Nous invitons le président Bassirou Diomaye Faye et le premier ministre Ousmane Sonko, président de Pastef/Les patriotes à veiller à l’unité à égale dignité des courants du camp souverainiste.

   

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