Association Nationale des Communistes

Forum Communiste pour favoriser le débat...

Accueil |  Qui sommes-nous ? |  Rubriques |  Thèmes |  Cercle Manouchian : Université populaire |  Films |  Adhésion

Accueil > Voir aussi > Les luttes en France

Les luttes en France

dimanche 10 septembre 2023 par Communiste et Unité CGT

Limoges : mobilisation du 1er septembre contre la réforme des retraites

lls étaient nombreux à brandir les drapeaux pour montrer leur mécontentement, en ce premier jour d’entrée en vigueur de la réforme des retraites.
"On est là pour être dans la continuité de la bataille contre cette réforme depuis le début de l’année. On veut montrer qu’on est toujours là et qu’on est contre cette réforme depuis le début, et on continuera de nous battre, on est présent aussi pour soutenir les salariés de l’agence retraite qui souffrent", affirme le secrétaire général de l’Union CGT.
Le choix du lieu de mobilisation n’est pas un hasard, l’agence de retraite considère que ses salariés ne sont pas préparés pour cette réforme.
"Cette réforme reste brutale, nous sommes en train de l’appliquer, mais nous faisons face à des difficultés terribles, les salariés de la CARSAT sont en souffrance." soutien Christelle, secrétaire de la CGT CARSAT.

Quand un militant de la CGT est attaqué, c’est toute la cgt qui est visée !

Le slogan syndical a pris vie mercredi 6 septembre devant la gendarmerie de Montmorency dans le Val d’Oise où Sébastien Ménesplier était convoqué. Plus d’un millier de militants étaient rassemblés et aussi dans toute la France comme à Sète dans l’Hérault ou encore devant la CADAM de Nice. Au delà des frontières, la Confédération Européenne des syndicats a apporté son soutien en organisant un rassemblement à Bruxelles

devant le consulat Français par solidarité avec le dirigeant de la CGT et pour défendre notamment le droit de grève en France.
Cette convocation est un symbole de la répression syndicale qui s’abat sur les militants.
La CGT recense plus de 1.000 camarades sous la menace de licenciements, de sanctions disciplinaires, de convocations ou de poursuites judiciaires.
La lutte a continué dès le vendredi 7 septembre à Niort, avec une mobilisation en soutien à David Bodin, secrétaire général de l’Union Départementale des Deux-Sèvres qui sera jugé pour soupçons d’organisation de manifestation interdite pour des événements reprochés dans le cadre de notre lutte contre la privatisation de l’eau dans des Méga-Bassines.

Valdunes peut et doit vivre !

Dernier fabricant français de roues ferroviaires, les deux sites de l’entreprise Valdunes ( à Trith-Saint-Léger et Leffrinckoucke) sont en attente d’un repreneur depuis plusieurs mois. Vendredi 1er septembre, un rassemblement pour sauver l’entreprise était organisé avec le soutien de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

MG Valdunes : un fleuron de l’industrie française !

Située dans le Nord et employant 340 salariés, MG Valdunes est la seule entreprise implantée en France produisant des roues et essieux ferroviaires utilisés pour les trains, tramways et métros, en France et à l’international. Valdunes est un fleuron industriel produisant des matériels d’excellence : c’est avec des produits Valdunes qu’a été décroché le record mondial de vitesse en TGV en 2007.
Ancien site Usinor, Valdunes a été repris par le groupe chinois MA Steel. Si l’entreprise a été fragilisée par la baisse d’activité due à la pandémie du Covid, elle l’a surtout été par le manque d’investissements dans l’outil de travail de la part d’un actionnaire avant tout intéressé par les savoir-faire et qui a de plus progressivement transféré une partie de la production en Chine.
Le 4 mai dernier, MA Steel a poussé sa logique prédatrice à son terme et annoncé sa décision de se désengager financièrement.
Avec leur syndicat CGT, les salariés de Valdunes sont entrés en grève dès le 5 mai et ont arrêté leur mouvement le 23, après avoir obtenu que l’actionnaire poursuive son engagement financier jusqu’à la fin 2023.
Cette grève a mis le gouvernement sous pression concernant l’avenir du site. En visite à Dunkerque le 12 mai dernier, Emmanuel Macron a déclaré à propos de Valdunes : " Le ministre de l’Industrie sera à leurs côtés pour trouver un repreneur et une aide. Le combat, c’est matin, midi et soir " (dixit Macron !!!).
Dans un courrier adressé à la première Ministre, en juillet dernier, la secrétaire général de la CGT insiste sur la nécessité de sauver Valdunes.
Au regard des enjeux de souveraineté industrielle et de transition environnementale, et compte tenu de la mise en perspective par le gouvernent du plan ferroviaire 2040, il n’est pas envisageable que la pérennité de ce fleuron industriel puisse être mise en péril.

L’avenir du site passe par la préservation de l’emploi et par des garanties sur l’investissement dans la modernisation de l’outil industriel !
• Plutôt que la reprise par un concurrent et les risques de dépeçage de l’entreprise, la CGT porte deux
perspectives pouvant se combiner :Une nationalisation temporaire permettant notamment à Valdunes de répondre au prochain appel d’offres de la SNCF qui est programmé en novembre et qui sera décisif pour l’avenir de l’entreprise
• L’inscription de Valdunes dans un consortium industriel au sein duquel la SNCF et la RATP joueraient un
rôle prépondérant en entrant au capital et en sécurisant ainsi la réponse à leurs besoins futurs.
La Fédération CGT des Cheminots engage dans la période plusieurs démarches auprès de la direction de la SNCF pour pointer sa responsabilité alors que l’entreprise a fait le choix ces dernières années de réduire ses commandes auprès de Valdunes.

Au regard des enjeux de souveraineté industrielle et de transition environnementale, et compte tenu de la mise en perspective par le gouvernement du plan ferroviaire 2040 (100 milliards d’euros d’investissement annoncés le 24 février par la Première ministre), il n’est pas envisageable que la pérennité de ce joyau industriel puisse être mise en péril !
La CGT fait de ce dossier un enjeu prioritaire compte tenu de sa dimension environnementale et industrielle. L’État dispose clairement des leviers pour sauver Valdunes !

La grève a porté ses fruits chez Becton Dickinson !

Les 2.600 salarié-es de Becton Dickinson ont arraché 5 % d’augmentation de salaire et de nombreuses améliorations de leurs droits et conditions de travail.
C’est dans la ville de Pont-de-Claix dans le département de l’Isère que se situe le siège mondial de Becton Dickinson où les salarié-es fabriquent plus d’un million de seringues de verre par jour. La production est destinée aux laboratoires pharmaceutiques pour assurer des soins médicaux. L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 1,46 milliard d’euros et dégage près de 180 millions de bénéfices nets en 2022. Rien de tout cela ne serait possible sans les compétences des 2.600 salarié-es du site.
Fier-es du succès de l’entreprise qu’elles et ils estiment à juste titre être la leur, les salarié-es ont saisi l’occasion des négociations annuelles obligatoires de mi-juin pour réclamer la part de richesse qui leur revient. Après avoir rédigé un tract, la CGT a invité les salarié-es à donner leur avis et à compléter les revendications qui y étaient inscrites. Les échanges, nombreux et fructueux, ont permis à chacun-e de se sentir pleinement engagé-e dans le processus de la lutte.
Pour récompenser les efforts que chacun fournit, les salarié-es et leur syndicat CGT revendiquaient l’octroi de nombreuses avancées sociales :
• 370 euros d’augmentation générale pour tout le personnel ;
• La revalorisation des primes de contraintes : nuit et salle blanche. La même pour tou-tes sur la base des cadres (nuit), la même pour tou-tes sur la base des techniciens (salle blanche).
• Extension de la prime de progrès à tout le personnel ;
• L’intégration de toutes les primes (ancienneté, contraintes et prime de progrès) dans le salaire de base ;
• La prise en charge de la mutuelle à 100 % ;
• L’ouverture d’une négociation sur la semaine de quatre jours et les 32 heures ;
• La mise en place de la subrogation ;
• L’augmentation de la subvention pour chaque admission au restaurant collectif d’entreprise ;
• Une heure d’information syndicale trimestrielle pour les salarié-es, prise sur le temps de travail ;
• Le droit de diffuser des tracts via la boite mail professionnelle ;
• La rénovation et la création de douches sur le site de Grenoble-Eybens ;
• L’augmentation de la prime de mobilité jusqu’à 500 euros ;
• Le bénéfice du portefeuille d’actions ouvert à tout le personnel.
Ne pouvant nier les bons résultats financiers de l’entreprise (en progression de 38 %), l’employeur a anticipé le conflit en formulant une série de mesures en faveur des salarié-es. Mesures qui faisaient toutefois pâle figure au regard des revendications portées par les ouvrier-es, technicien-nes et cadres de l’entreprise, soutenu-es par leur syndicat CGT, seule organisation à engager le bras de fer avec la direction.
Les NAO, une occasion pour les salarié-es d’engager la bataille pour les salaires !
La 3e réunion des NAO n’ayant pas débouché sur un accord, le syndicat CGT a décidé de passer à la vitesse supérieure.
Les travailleur-ses de l’équipe de nuit ont cessé le travail durant deux heures, relayés par l’équipe de jour le lendemain matin. Tou-tes les grévistes se sont rassemblé-es le jour même de 10 heures à midi devant l’entrée de l’usine, formant un bloc uni face à une direction pas décidée à lâcher prise. La CGT a profité de ce moment syndical pour écouter le ressenti des salarié-es. Ensuite, l’équipe de l’après-midi a pris part à l’action en cessant à son tour le travail de 16 heures à 18 heures. Tous les métiers sont représentés dans la

grève : les opérateurs et techniciens de maintenance, les électriciens, les caristes, les opérateurs chargés du conditionnement en fin de ligne, les régleurs, les stoppeurs…
L’impact de la grève sur la production a encouragé la direction à revenir à la table des négociations avec de nouvelles propositions… différentes en fonction des catégories de personnel ! Ne tombant pas dans le piège de la division et toujours insatisfait-es, les salarié-es ont donc décidé de poursuivre le mouvement, avec une nouvelle série de grèves.

Des acquis d’envergure arrachés !

Face à la détermination des travailleur-ses en lutte, la direction n’a pas eu d’autres choix que de répondre de manière sérieuse à leurs justes revendications. Elle a donc de nouveau rencontré les organisations syndicales avec, sur la table, des avancées appréciables :
• Salaire et primes :5 % d’augmentation de salaire pour les salarié-es gagnant moins de 4.000 euros
mensuels
• 4,3 % d’augmentation de salaires pour les salarié-es gagnant plus de 4.000 euros mensuels ;
• 5 % d’augmentation sur les primes de contraintes (salles stériles, travail de nuit, travail posté en 4 x 8) ;
• Alignement de la prime de nuit élargie à tou·tes les salarié-es avec réévaluation, soit un montant mensuel de 187,61 euros
• Pour les cadres : prime d’objectif de 2 % du salaire annuel.

Qualité de vie au travail et avantages sociaux

• Frais de santé et mutuelle : augmentation de la part employeur qui passe à 80 %
• Aménagement d’une salle dédiée à la détente et au repos
• Amélioration des prestations en matière de soins dentaires et mise en place d’un réseau optique pour bénéficier d’une offre plus avantageuse pour les salarié-es.
Congés santé
• Mise en place de congés dits de santé, douze jours par an. Avec par exemple reconnaissance de l’endométriose pour les femmes, soins liés à la prise en charge des cancers ou encore les soins liés à la PMA.

Faciliter la garde des enfants :

• 10 berceaux réservés pour des salarié-es de l’entreprise
• Alignement du nombre de jours de congé pour PACS sur le nombre de jours de congé pour mariage, soit cinq jours.

Responsabilité sociétale entreprise :

• Subvention de 500 euros pour l’achat d’un vélo électrique pour chaque salarié-e qui effectue ses trajets pour se rendre au travail
• Amélioration du mécanisme de versement pour la prime de mobilité afin de faire profiter un plus grand
nombre de salarié-es.

Engagement de négociations sur 2024 :

• Accords seniors
• Prime de progrès
• Organisation du travail (semaine de quatre jours)
• Grille de salaires des ouvriers et agents de maîtrise.
Le syndicat CGT a donc consulté l’ensemble des salarié·es, et 93 % des répondant-es se sont prononcé-es pour la signature de l’accord.

Espionnage des ouvriers : Michelin s’excuse publiquement !!!

Juillet 2023, stupéfaction à l’usine Combaude de Michelin à Clermont-Ferrand. Alors que des ouvriers se trouvaient en salle de pause, l’un d’eux remarque la présence anormale de détecteurs de fumées. Ils découvrent alors que l’un des détecteurs est percé sur le flanc et contient une caméra dissimulée à l’intérieur.

ESPIONNAGE DES OUVRIERS ; MICHELIN S’EXCUSE PUBLIQUEMENT


Juillet 2023, stupéfaction à l’usine Combaude de Michelin à Clermont-Ferrand. Alors que des ouvriers se trouvaient en salle de pause, l’un d’eux remarque la présence anormale de détecteurs de fumées. Ils découvrent alors que l’un des détecteurs est percé sur le flanc et contient une caméra dissimulée à l’intérieur. Une caméra de vidéo surveillance dans un faux détecteur de fumée dans la salle de pause de l’atelier MMS de l’usine (fabrication de moules pour les pneus) : les ouvriers atterrés par ces pratiques patronales et la CGT Michelin réagissent immédiatement.

Une plainte va être déposée par le syndicat et ceux-ci craignent à juste titre l’existence d’autres caméras ou micros ailleurs, une vérification de leurs propres locaux syndicaux s’impose selon leur secrétaire général du syndicat.

Le groupe Michelin a depuis présenté ses excuses publiquement, une première pour le groupe, mais qui n’enlève rien des pratiques policières du groupe. La première inquiétude du groupe étant la publicité qui en a été faite dans les médias, seule l’image du groupe importe au patronat, nullement l’atteinte à la vie privée des ouvriers.

La mobilisation déterminée de la CGT Michelin et des travailleurs du site par l’action syndicale et collective ne laissera pas passer une telle atteinte à leurs dignités.

D’ailleurs la direction a voulu, dans un premier temps, nier l’évidence, comme le relate le communiqué de presse du syndicat CGT Michelin, mais a bien été forcé de reconnaitre la vérité : Michelin espionne ses salariés et le but ne peut-être que répressif, aucune autre raison ne peut l’expliquer.

Ce nouveau cas d’espionnage d’un patron à l’encontre de ses salariés s’ajoute à d’autres comme chez Ikea, Locarevi, Amazon, etc.

La « révolution numérique » permet de plus en plus à nos exploiteurs de perfectionner l’espionnage généralisée des travailleurs avec de nouveaux outils (GPS, traceur informatique, caméras, micros, etc.). Aucun de ces faits ne doit rester sous silence et doit donner lieu systématiquement dans les syndicats et les salariés une mobilisation exemplaire.


Voir en ligne : https://www.sitecommunistes.org/ et...

   

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?